Aujourd'hui, il y a un vent terrible. J'ai quitté la clinique à midi pour pouvoir rentrer à pied par les hauteurs, comme je l'avais prévu ce matin. C'était magnifique et exaltant. Je n'ai croisé personne et j'ai profité de la lumière, de la mer au loin, si belle, presque violette…
Lire plusC’était l’immédiat après-guerre, en 1946. Paris n’avait pas été détruit comme beaucoup d’autres villes, mais les monuments et les immeubles étaient noirs comme de l’encre, n’ayant pas été ravalés depuis des années. C’était aussi ma première année en faculté. Les jeunes étudiants que nous étions se trouvaient un peu en…
Lire plusTout commence un soir froid et sec d’harmattan. Il était dix-huit heures. Je venais de laisser choir les billets d’avion sur le tapis gris de la chambre à coucher. Je restai étourdie par cette affreuse découverte, une sorte d’apoplexie transitoire. Je n’en croyais pas mes yeux. Je repris mon souffle…
Lire plusLes yeux fermés. Je m'efforce de me concentrer sur ma respiration. Elle est forte, essoufflée. La pièce est calme. J'écoute le silence. Cependant, plus loin, venant de la cuisine, les informations me parviennent. J'ai oublié d'éteindre la télévision. J'essaie de me recentrer sur moi-même. Je sens mes pieds et leurs…
Lire plusArbor-essence La lumière regarde du trou béant son âme se projetter vers la grandeur du firmament. L’œil divin chasse les ombres pour défier les nuits des tristes lointains. Il charrie les cœurs et contemple assoiffé, grandes et petites mains s’abreuver de ces chaudes et folles couleurs. Les chuchotements se griment…
Lire plusElégie Une chatte pleure pleure A fendre mon coeur de pierre Chatte qui pleure Est-ce un sujet Pour un poète nègre Oui peut-être Si cette chatte C’est l’Afrique Notre Afrique Qui saigne et trépigne Sous les coups de pine Pleurez chatons Pleurez chatons On nous la viole Notre Mère Afrique…
Lire plusLied de la vieille fille A tant donner de temps au temps Elle a laissé couler les heures. Belle elle fut, dit-on, pourtant Aux jours d'avant, mais ne demeure En sa mémoire qui se meurt Que des ombres sans cœur battant. S'appelait-il Jean, Pierre ou Gilles, Régis ou peut-être Martin,…
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