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Arbor-essence

La lumière regarde
du trou béant son âme
se projetter vers la grandeur du firmament.
L’œil divin
chasse les ombres
pour défier les nuits
des tristes lointains.
Il charrie les cœurs
et contemple assoiffé, grandes et petites mains
s’abreuver de ces chaudes et folles couleurs.

Les chuchotements se griment de poudre d’étoile
puis esquissent fresques et parchemins,
qui couronnés d’or et d’argent
dans la chaleur d’un nouvel avenir
se subliment à perte de vue,
de longs et larges sourires.
L’horizon nous ouvre ses grandes bouches illuminées
qui pour satisfaire l’appétit des joyeux espoirs
chantent et crient à tue-tête la beauté.

Le soleil s’habille
de milles cristaux translucides.
Les joies vibrent
au diapason
tracent leurs ardeurs
qui s’élèvent à la pointe des cimes
d’où galope l’amour sur le dos du feu des passions.

La magnificence pastel
arbore l’hymne ténébreux
qui dessine sa tendre ferveur
dans les bras fort et valeureux du ciel.

Les mérites se dansent et gaiement s’attellent.
L’écho des paroles crépite
invoquant les vertus,
du courage brûlant
sous le voile d’une blanche fumée,
l’effervescence des rites se soulève.

Le regard frémit à la fois de peur et de bonheur,
court sur les silhouettes anonymes
en dignes joyaux qui scintillent,
vole pour atteindre la raison inassouvie
puis virevolte, fièrement
perchée sur le sommet de l’émerveillement.

Le corps brille
de sa force gravitaire,
et dans son foisonnement jaillissent
les diamants jaunes terre.

La grande dame mémoire
resplendissante de ses longs cheveux
a dans les yeux
des miroirs.
Elle hante et dilue les brumes
et éparpille ses perles de vœux.

De ses belles victoires
aux parures argentées,
cette haute et généreuse vérité s'accomplit.
L’histoire a fait de sa quête une chaleureuse épopée.

Le spectacle de la vie
s’émerveille
du feu choyé,
s’embrase et jubile,
relie les rêves.
Ils ou elles
sont, de ces étincelles
d’où la liberté surgit. 

 

Immaculé

Seul, 
épris dans un coin deuil,  
J’étais cette porte ouverte
Parfois cette chaise et quelque fois ce fauteuil.
Célébrant le manque et diluant la perte dans un verre d’alcool.
Le liquide intrépide avait avorté de la face cachée,
Du bruit encore sourd,
Devenu vacarme incessant de ma cornerie d’homme.
Chante voix douce !
Puis hurlante !
Son attente raisonne dans les carences.
Du blanc au noir,
Attendri par les poubelles,
Attends-moi espoir !
Le périple a saccagé les arcs en ciel,
Mis au sale tous mes slips
Par instabilité et jet d’agonie.
Le souffle court s’ensuit
Dans une course à la prétendue vie.
Les murs se font la malle
Me laissant mon restant d’animal,
Embrigadé par le vide,
Rêve de jeunes filles
Sur mon corps qui vacillent,
Jouit de l’amertume et de l’oubli,
Crie la tristesse amère,
L’ivresse d’une détresse.
Le plongeon dans le méandre
Arrimé en vain à la moquette
Ne se fait plus attendre.
Le passé tombe dans un trou,
Divague au cœur de la mascarade
Où serpents à plusieurs têtes lancent du feu,
Signant avec le diable,
Mon cœur s’éventre
Déversant avec lui son sang calomnieux.
Le passe-temps
Ravive les  tempêtes
Qui émergent presque noyées dans une rivière profonde
Puis dansent avec les morts vivants.
L’ogre macabre
Traversant les paroisses
Court nu en sandales.
Conscience ! Conscience !
Tu es une vulgaire larve.
Sa cousine Le regret
S’amuse à faire la lavette
S’épongeant de ses larmes.
Conscience ! Conscience !
Tu es presque cadavre.
Petite et grosse bête
Se sont invitées à la fête
Au rythme des roulés boulés dans les mitons.
La douce musique de l'enfance
Caresse la fiction,
Fait la révérence
Et flirte inconnue
Sur les rivages en grue.
Maman déesse passe l'aspirateur,
Manie balai et chiffon,
Papa super héros n'a que les cloques
Et le mal au dos comme distraction.
La mémoire s'est affalée
Dans les toilettes
Vomissant les arriérés du regret.
Charmante et douce raison
S’envoie en l'air avec les voix chuchotées de la compassion.
Le corps est en désaccord
Gesticulant de son amour
Accroché au bagne du désespoir.
Le chevalier à cheval se munit de son armure
Pour combattre ange et blouse blanche
Qui chantent au gré des nuits leur cinglants murmures,
Armés de leurs piqûres
Pour transpercer peau molle et chair juvénile.
Avocate de l'intransigeance,
La peur a frappé à la porte
Clamant son pouvoir d'obéissance.
S’immerge en cette chose inerte en suspens,
Raconte sa quête dans l'anonymat.
Noire torpeur et froid démoniaque
Sont au rendez-vous des amantes endiablées
Pourvues des fantômes vêtus en gourou.
La sombre lumière vient à l'oreille me chuchoter
Le sifflement du vent.
Entendre ce qui semblait être un soupcon d’existentiel
Claquer sur les volets
De cette fenêtre ouverte.
La vérité se dote d'oxygène
Pour généreusement battre les paupières
Qui des yeux s'envoûtent et s'émerveillent
Du halo de lumière.
Rendre ce que de la douceur a fait de réel,
Admirer s'élevant
Le regard d'un rond de soleil.
Vivre tout simplement.

 

Etat d’homme

Le gain passe,
Se distille, intrépide
Assoiffé du sein.
Genèse en basket
Se dorlote dans les courants d'airs,
Liberté en éprouvette
Crie son orgueil
Au troubadour
Parti en charter.
La querelle chante
Du haut de son immeuble
Son affront.
Les linceuls gris trottoir
Tapissent les âmes.
L’horizon blafard
Compte désormais ses couleurs.
Au cœur des grands soirs
En quête et sur la trace
De l’insomniaque espoir.
L’existence s'admire au miroir de l'adoration,
S’immerge dans la gorge profonde du mystère.
Du vacillant vœu,
Apeuré par la tragédie du solitaire,
S’attache à la fable unanime qui se penche au balcon.
L’ami de son destin s'est converti en prière,
Faisant glorifier ce qui lui reste d'horizon.
L'œil de sa perception s'entérine
Et s'est fait l'attentat de dire,
L’immolant du trou béant
Qui, en un dernier soupir
L’arrachera de son humaine condition.
Marche à ses cotés 
la fratrie de la peur,
Se faisant la distraction de son corps,

épris à la fois de la carence du vaincu 
et de la trance du vainqueur. 

L’impatient docile se séduit des qualités du démon

et lui chuchote
 sa cruelle compassion.

Le mérite l'habille 
en chevalier des crépuscules anonymes

Où complice l'outrage se hisse
 à son chapeau de fleur,

resplendit dans les grandes contrées
Et luit sur les chemins des divins
Sa brillance pour l'or.

La mère de sa grande vertu

L’a entouré de ses bras forts
Le regarde à son chevet 
comme l'heureux élu

le sourire de la mort.