Paranoïaque parlons à voix basse depuis quelques temps j'en suis convaincu la musique m'écoute plusieurs fois déjà j'ai tenté de fuir seulement où que j'aille les films me regardent donc je rentre chez moi mais dans mon fauteuil j'ai la hantise que les livres me dévorent Maux d'amour En « amour » mon « trésor» vaut pas un sous Les plus beaux « bijoux » s'avèrent des cailloux Mon « minou » se joue du toutou tout doux Mon « bébé » ma bobonne ma « puce » mon poux Son « lapinou » jaloux lui prend le « choux » Sa vieille chouette l’effraie en lui-même hibou La Poule-au-port son « poussin » ses pioupious Le Porc-époux plaque tout pour la nounou…
Lire plusIntramuros D'égouts en dégoûts cela piaille d'hypocrisie, on déverse du venin en faux scénario de vie. Des refrains de cloches qui ne cessent de détonner, de grâce sont mes matins hors des remparts et pavés. Les faubourgs à scandales mettent à jour leurs cruautés, les langues s'y étalent et t'assaillent par croche-pied. Des camions poubelles qui te dévient de côté, sans faire dans la dentelle et qui laissent à désirer. Des regards assassins qui en silence te condamnent, un sourire taquin est d'avance la plus belle arme. Ils tombent comme des mouches dans un flot d'immondices, la coupe est alors pleine, de haine ils s'enlisent. Des femmes aigries qui profanent…
Lire plusSur le bord du chemin détrempé, un bon rocher moussu à sa portée. Il tape son talon gauche dessus, un premier pied bien calé au fond. Il lace la chaussure bien serrée. Il tape son talon droit dessus, un second pied bien calé au fond. Il lace la chaussure bien serrée. Arthur secoue légèrement son sac à dos. Le voilà de nouveau bien calé aussi. Et voici : il est parti. Au revoir, bon rocher moussu. L’important n’est pas la destination, mais le chemin. Cette maxime le poursuit depuis des mois, non sans raison, mais bien en vain. Il aimerait tellement avoir une destination. Juste une. Même tout…
Lire plusClémence Clémence, ô déesse clémence ! Amante de toutes les bienséances ; Arme solide des âmes civilisées ; Lumière qui convertit la pensée. Clémence : Déesse des âges ! Evangélise et prends les cœurs en otage Pour que le monde sache que tu es belle, Qu’il y a de l’or et du miel sous tes ailes, Et que rien n’est merveilleux sans toi. O Déesse qui fait de Dieu un Roi ! Peuples du Sud, habitants de la baie, La déesse élève des baisers de paix, Et non des baisers de judas : les vices. Trouvez la vie en caressant son clitoris, Vous qui habitez les montagnes et les savanes du Nord, Tenez-la, embrassez-la et baisez-la : c’est…
Lire plusL’amandier En haut de la colline Est une bergerie. Une vieille glycine S’entortille depuis Tant d’années à tenir Ses pierres fatiguées. Sous le gros amandier On peut la voir sourire Les cheveux ruisselants Sur son visage confiant, Pour le rêve insouciant De son prince charmant. Elle avait bu cette eau D’un puits béni des cieux Et elle ferme les yeux. Les gouttes sur sa peau Semblent une parure : Simplicité si pure… Rien ne viendra troubler La paix de son sommeil, Ni cet oiseau qui veille Chantant l’éternité, Ni la brise tranquille Doucement parfumée… Elle reste immobile Son corps semble si froid Mais son cœur ne le sait pas… Ouvrir…
Lire plus1 Là, à peine dehors, tu t'endors où tout est d'or. Nos étés indiens! 2 S'arrête l'automne. Le soleil paralysé, les poèmes assis. 3 Aimer quelque chose avant que meure la journée. Vite! Vite! Vite! Trop tard...
Lire plusCogito Terre de misères Terre de mystères Pourquoi toutes ces personnes qui sans bagage quittent cette terre Ne sauraient apprendre à notre orgueil à se taire Terre de misères Terre de mystères Soyons moins vaniteux Prenons moins la vie au sérieux Car la misère n'est jamais loin Et le mystère s'entretient avec grands soins Terre de mystères Terre de misères Quelle est la clé du mystère Quelle est l'échappatoire à la misère Etre ou ne pas être La question dépasse l’ancêtre… Le silence de mes silences Silence Parole à mes silences Je dois préciser le sens de mes…
Lire plusLes enfants du chagrin Quand le soleil reprend ses droits, nos parents se mettent à table. Des parents plus âgés que ne le sont la plupart des grands-parents Ces visages charnus, derrière leurs yeux malades et leur sourire blanc Se dissimule la haine d’une contrée médiocre aux princes aveugles. Leurs photos suspendues aux murs témoignent d’un printemps néanmoins gai. Les mères, dans leurs airs de battantes sont dans une inquiétude perpétuelle. Les frères ayant deviné l’affliction, ont allumé de tout bois le feu de l’aventure infernale Ici, quoique douce et pure,…
Lire plus