Clémence
Clémence, ô déesse clémence !
Amante de toutes les bienséances ;
Arme solide des âmes civilisées ;
Lumière qui convertit la pensée.
Clémence : Déesse des âges !
Evangélise et prends les cœurs en otage
Pour que le monde sache que tu es belle,
Qu’il y a de l’or et du miel sous tes ailes,
Et que rien n’est merveilleux sans toi.
O Déesse qui fait de Dieu un Roi !
Peuples du Sud, habitants de la baie,
La déesse élève des baisers de paix,
Et non des baisers de judas : les vices.
Trouvez la vie en caressant son clitoris,
Vous qui habitez les montagnes et les savanes du Nord,
Tenez-la, embrassez-la et baisez-la : c’est un trésor.
Avec elle, vous serez riche en champ lexical,
Champ lexical d’Amour classique et fraternel.
Apprenons chez elle des refrains nouveaux ;
Et chantons le pardon, la paix, tout en échos.
Vive la Déesse de Paix : la Clémence,
Pour que vive la paix en abondance.
A B C
J’ai appris A B C, oui je l’ai appris,
J’ai appris A B C, oui je l’ai connu,
Je l’ai connu depuis sept heures en février,
Sous un soleil noir de la matinée ;
Jugez – moi si je connais A B C,
Car je l’ai appris, non pour dormir,
Je l’ai appris non pour mentir,
Mais j’ai appris A B C pour guérir,
J’ai appris A B C pour être justifié,
J’ai appris A B C, je suis donc civilisé,
J’ai appris A B C, non pour être politisé,
J’ai appris A B C, donc je connais A B C,
Je suis Homme, car je connais A B C,
Je suis blanc, rouge, jaune et noir,
Je suis kwas, je suis gour sans gloire,
Mais je connais A B C qui fait valoir,
Je suis du Sud, je connais le Nord,
Je suis de l’Est, je connais l’Ouest et ses bords,
Car je connais A B C pour dialoguer avec les morts,
Je connais A B C et j’ignore mes aïeux,
Mais je sais qu’avec A B C je verrai Dieu.
Ma Mission
Je suis l'homme des Hommes;
Très haut comme trois pommes;
Je suis le caméléon messager,
Qui mesure tous les dangers;
Je suis le grand roi lion,
Qui a une flèche qui perce les rayons,
Qui détruit la nature du climat;
Je ne l'ai pas pro forma;
Je suis le révérend prêtre,
Qui n'est qu'un spectre;
Je suis la grosse fourmi rousse,
Qui erre dans le foutoir de la brousse;
Je suis sage comme le sage;
Je suis insensé comme le sage;
Je suis une rivière qui coule,
Qui donne une vie faite au moule;
Je suis l'infirmier ambulant,
Qui soigne la conscience des patients;
Je suis un plat très alcoolisé,
Qui soule le démagogue et le politisé;
J'ai un coeur quasiment humble,
Que désire la terre en son ensemble.