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Intramuros 

D'égouts en dégoûts cela piaille d'hypocrisie, on déverse du venin en faux scénario de vie. Des refrains de cloches qui ne cessent de détonner, de grâce sont mes matins hors des remparts et pavés. Les faubourgs à scandales mettent à jour leurs cruautés, les langues s'y étalent et t'assaillent par croche-pied. Des camions poubelles qui te dévient de côté, sans faire dans la dentelle et qui laissent à désirer. Des regards assassins qui en silence te condamnent, un sourire taquin est d'avance la plus belle arme. Ils tombent comme des mouches dans un flot d'immondices, la coupe est alors pleine, de haine ils s'enlisent. Des femmes aigries qui profanent ta jeunesse, elles t'envient, leurs hommes fantasment sur tes caresses. Je n'avais qu'un désir, que l'on m'arrache de ses entrailles, où résonnent mes soupirs comme le vent de la grisaille. On m'évalue sous A et je suis jugée sous B, ils renient le jeu double de leurs faces dépravées. Ils se dévoilent sages mais planteront un couteau, les cartes sont sur tables, leurs places rampent derrière mon dos. La bave des crapauds ne peut atteindre les étoiles, c'est au bout du rouleau qu'ils se noient dans leurs spirales. Ils avalent de travers ce que renvoie ton aura, ils arpentent en vipères sur le fil de tes émois. La vidange qu'est la place y répand tout son crottin et, quand vient un revers, ils s'entassent dans leurs dédains. Ils projettent la lumière sur la moindre de tes failles alors, ils brassent de l'air et leurs cervelles déraillent. Ils prédisent tes pertes et sous estiment tes rêves, ce que dévoilent leurs becs n'est que reflet de leurs trêves. Pauvre est celui qui taille par complexe mal soigné, en silence mes batailles se cultivent sous leurs nez.

 

La spirale des sentiments 

Ton visage m'est apparu dans une impasse de ma vie, un silence loin d'être sage mais mon regard t'a suivi. Dans tes bras je ne me lasse de m'enivrer de folies mais m'attacher à ton âme, je m'arrache de cette envie. Ta voix reste ma faiblesse lors de nos gestes fougueux et, tes mains qui me caressent lorsque s'emmêlent mes cheveux. Dangereux que de se perdre dans le clair de tes yeux, l'aveu est que cette tendresse me consume sur l'air du jeu. Je ne sais plus ce que c’est de pleurer à chaudes larmes sauf de rires, je n'arrive plus à me donner hors des flammes du désir. Mais hélas, le mal est fait, je brûle à chaque sourire et, mon cœur qui me désarme se trahit dans mes soupirs. Dans mes yeux les intentions à ton égard s'illuminent, je me pose trop de questions, tu en devines l'inutile. M'offrir de l'abandon était tentation facile mais le cœur a ses raisons et face à lui, il s'incline. Le tourbillon qui m'anime te paraît bien juvénile pourtant mon admiration, à l'infini se décline. Le temps nous a rattrapés dans une rafale assassine, la spirale des sentiments nous égare sur le fil.

 

Le chevalier de la solitaire

L'homme qui me sauvera guérira mes blessures et fera de chaque jour une nouvelle aventure. L'homme qui me sauvera fera de mon futur un tableau de peinture sur un fond bleu azur. Je ne lui demande pas de décrocher la lune, je volerais son âme qu'importe la fortune. Et il lira en moi comme dans un livre ouvert, nous braverons le temps même par ciel couvert. J'ai perdu la foi des "il était une fois" mais j'attends toujours celui qui me sauvera. L'homme qui me sauvera m'aimera même sans allure et fera de ses bras ma plus belle parure. L'homme qui me sauvera gagnera mes murmures, il descellera mes larmes, ses mains seront armures. Nos matins s'éveilleront sur un ton cristallin, nos refrains de soleil en resteront écrin. Nos nuits se berceront sur les plus douces chansons et nos corps suivront la route dans l'abandon. J'ai perdu la foi des "il était une fois" mais j'attends toujours celui qui me sauvera. L'homme qui me sauvera m'aimera pour mon tout, la tendresse de ses gestes en sera un atout. L'homme qui me sauvera fera par-dessus tout du moindre de ses baisers un unique bijou. Nous ferons de nos vies un train mais peu commun où nous voyagerons sur les rails du destin. Le chemin nous mènera au seuil de l'amour, je ne veux point penser qu'il soit déclin un jour. Il croira en moi, l'homme qui me sauvera, l'histoire sera légende mais qu'il se montre à moi...