Valse
Une valse
Cabossée
Essayait
De tourner
Rien à faire
Enfin si
Elle tournait
Mais pas rond
De guingois
Quelle affaire
Elle rêvait
Qu’elle glissait
Qu’elle grisait
Comme il faut
Régulière
Cette valse
Est branlante
Trébuchante
Disloquée
Singulière
C’est mon pas
Un deux trois
Libéré
Sept quatre neuf
J’en suis fière
Dommages
Comme un roulement de tambour
La menace gronde, au loin
L’alerte a été donnée
Les nuages s’amoncellent
Tous aux abris
L’orage éclate, une guerre éclair
Le front avance, impitoyable
Rafales de vent, salves de grêle
Partout, des impacts de mitraille
Des vagues d’assaut, des gerbes d’eau
Les éléments se déchaînent
Tout à coup une trêve
Le silence
Je savoure la paix de mon foyer
Le calme avant la tempête
Le calme a fait long feu
Un grand fracas
Le chaos
Des champs ravagés
Des êtres foudroyés
Sensation de fin du monde.
Sombre
Je me sens comme un jour sans couleurs
Je me sens sans amour ni douleur
J’enjambe ma vie en silence
Oscille entre folie et absences
Entre noir et vide
Entre noir et gris