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Requiem 1 : Les loups vont-ils grandir ?

Nous voici devant le
Crépuscule :
Les loups vont-ils grandir ?
Ou enfanter les chiens à la tombée du soleil ?
Les souvenirs d’hier dansent aux rythmes Misego
La peau des tam-tams se brise
Hebieso
Gronde dans les rues au
Milieu des grenades à la voix parsemée de dents
Noircies de sang, de sanglots et de soupirs étouffés.
L’homme se fait hisser sur le siège et
Trace
Des signes sur la table de marbre ronde
Avec le couteau de son père,
Legs au futur sculpté dans la gorge des canons.
Le crépuscule nous regarde dans les
Yeux
D’un air bariolé de graffitis :
Supplice de demain accroché
Au passé de l’espoir de la nation
Comme une chauve-souris
L’homme se dresse sur ses
Genoux
Les cheveux inondés de larmes.
Il voit son ombre s’effriter dans les yeux du
Crépuscule : il pleure il hurle il tape du poing sur le marbre
De la table ronde il arrache et dégoupille les gaz de gauche
A droite (la fumée s’épaissit) il dessine son nom dans la fumée
Avec les ongles de ses doigts il chante il chante.
Sa voix s’entend dans le ventre de la lune.
On immole un bœuf pour apaiser son sommeil.
Le crépuscule nous regarde dans les
Yeux :
Les loups, vont-ils grandir, ou enfanter les chiens à la tombée du soleil ? 

Requiem 2 : Le chant de la sentinelle

Sentinelle,
Que dis-tu de la nuit ?
Cette nuit est trop longue, papa
Je me suis confondue à elle.
J’ai mesuré le temps
Au goût de mon amertume
J’ai compté la nuit
Aux pas chargés de doute et de chagrin
Mes pleurs n’ont fait qu’assombrir le ciel
J’ai cherché le coq en vain
Il est parti manger du maïs dans le champ de la
République et les doigts d’une colombe lui ont serré le cou
Alors,
J’ai décidé de chanter moi-même
La nuit s’en est moquée
La République aime l’obscurité
Papa, dans l’intérieur de cette nuit
J’ai vu ma silhouette danser au fond de mes yeux
J’ai dégainé et lui ai mis une balle dans le cœur
Je ne suis même plus digne
D’étreindre ne serait-ce que l’ombre du jour à venir.
Sentinelle,
Tes yeux se sont abreuvés de la nuit.
Pour dissiper l’hivernage d’un demi-siècle,
Les enfants de rue allumeront le soleil.

Celle qui tisse la nuit

Dimanche soir
22h03 :

Chaîne en or
Pas de perle
Jeans demi fesses
Coupé trop court
Tatouages à l’intérieur de la cuisse
De longues jambes peu charnues
Luisantes au contact de la lune
En allant vers 5h.
Opoh ! Cette peau blêmie sur le métier.