O. Guillarth

O. Guillarth

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Eté 1967, San Francisco, le summer of love, le flower power… à quelques milliers de kilomètres, aux confins de la Loire, du Rhône et de l’Isère, à deux pas de la pointe nord de l’Ardèche et de la Drome naît Ours Guillarth.

Il grandit dans sa campagne jusqu’à ses un mètre soixante dix-huit et « monte à la ville ».

Certains diraient que c’est un touche-à-tout, les plus médisants le classeraient parmi les instables. Le Tango ( Ah, être un homme !), les échecs (son ouverture préférée est la « bird », le petit oiseau qui s’échappe en f4), la musique (c’était un piètre batteur, mais ses potes sont de brillants compositeurs), l’invention et la commercialisation d’un jeu de société (un jeu basé sur des histoires à raconter… déjà), la sculpture (une expérience qu’il résume ainsi « Un cri qu’il faut extraire de la pierre à coup de masse sur le burin, et puis après, au bout de l’épuisement – un an pour lui –, les mains qui prennent le relais, qui se mettent à caresser des formes, à polir des cœurs et des yab yum… » qui ornent désormais son salon), alcoolique puis alcoolique anonyme (une adresse qu’il conseille à tous ceux qui en ont marre de se noyer dans l’alcool), la chorale (toujours sans talent, mais avec la joie de découvrir que ce n’était pas vrai qu’il chantait comme une gamelle… enfin, si mais « ça comme le reste, ça se corrige » dit-il), un an d’entrainement pour courir des dix kilomètres urbains (Son meilleur temps : moins de quarante-quatre minutes aux cross de l’Humanité, à l’aube de la cinquantaine, il était fier)…

Le goût de la lecture lui vient de sa mère. Tous les soirs, avec ses gros livres, elle s’évadait. Et ces rayonnages de livres dans la pièce du fond ! Dans lesquels il a pioché, parfois avec un peu d’avance sur l’âge conseillé. Et ces soirs frileux d’hiver, où, collés les uns aux autres sur le canapé familial, les trois enfants écoutaient leur mère conter l’histoire de Cendrillon, la gentille souillonne et ses méchantes demi-sœurs.

À paraître : Une fleur dans son cœur, nouvelle, la revue des Citoyens des Lettres, mars 2019.

Depuis six ans, il écrit. Par ordre chronologique :

- L’éducation sexuelle de Nieman. 7 tomes, presque un million de mots, deux ans, une furie. Son « œuvre », illisible, imprésentable. Une leçon : il doit apprendre à écrire. Un apprenti ? Le travail ne lui fait pas peur et l’on connaît sa curiosité.

- Le vallon des princesses. Une romance, un conte humaniste pour apprendre à écrire… et pour respirer après l’apnée de deux ans pour la saga de Nieman. Résultat : il n’est toujours pas prêt. Il n’y a selon lui, pas meilleur moyen que de proposer la première version d’un roman à des béta lecteurs (que l’on ne connait pas) pour se retrouver sur un ring, seul face à son ego. Une certitude lui donne du courage, il sortira vainqueur – Le vallon des princesses est à l’atelier de réécriture.

Il travaille parallèlement la saga de Nieman sous forme de nouvelles (Dont Une fleur dans son cœur). L’apprentissage continue.

- L’affaire des bidonnettes : Un roman d’action, une comédie policière, « comme les livres à la couverture jaune avec le masque » rêve-t-il… et baoung ! D’autres horreurs d’écriture et un nouveau roman illisible. Le travail ne lui fait pas peur. Il désosse la structure, refait la chronologie, ajoute des scènes et pourtant enlève trente mille mots, lisse l’écriture et se met dans la peau du lecteur… Version (finale ?) en béta lecture.

- Les cendres de l’Himalaya. Un roman très noir. En cours d’écriture.

Écrire… le touche-à-tout semble avoir trouvé la paix.

 

ArticleCatégorieCréé
Une fleur dans son coeurPublication09.03.19 18:16:05
TitreCatégorieCréé
Dossier O. Guillarth - Mars 2019Interviews09.03.19
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