Une musique d’un jour

Amour

Sans cesse ce mot-là à la bouche.

Ce mot de forme ronde, si facile sous la plume. Attendrissant la langue, cautérisant la plaie.

Une pommade. Un bonbon d’enfant, mais qui ne fond pas.

Et tes phrases pour le dire, semblables à des corps ou des peaux avec leurs habits du dimanche.

Leurs parfums, leurs chapeaux, leurs colliers et leurs bagues.

Rythme et musique clinquante des faux bijoux sur des corps ou des peaux.

Leurs parfums, leurs chapeaux, leurs colliers et leurs bagues …

Le miroir de Galadriel

Je vois les vaisseaux galopant sur les mers calmes, toutes voiles dehors

Je vois les marées vertes des prairies s'étendant sous les sabots des chevaux lancés au galop

Je vois la poussière - or chatoyant - pailletant l'air gris

Je vois les corps, frêles embarcations charnelles, tremblant de peur et de courage

Je vois les cœurs vermillon de volonté se levant sous le soleil du danger

Je vois les âmes, immortelle confrérie, volant dans l'unité des voix

Courage. La mort drapée de sombre s'emparera de ton bras et frappera tes yeux de sa lance. 

Courage. L'espoir guidera ta main gantée de rouge qui brandira l'étendard de ta vie.

A mort ! 

Conscience de soi sans l’autre. 

Connaissance de l’autre. 

Concentration sur l’autre. 

Combativité épuisée pour l’autre. 

Absence prolongée de l’autre.